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> MAGIC février 2006
"Téléchargez pour découvrir, achetez pour soutenir". Voici le mot d'ordre de la micro-structure Unique Records qui, contre les lois du copyright, propose certains albums de son catalogue en téléchargement gratuit sur son site, puis les distribue sous licence libre. Une belle initiative dans le contexte actuel du marché du disque, qu'il convient de saluer comme il se doit. Surtout lorsque cela nous permet de découvrir des albums de la trempe de (We are now) Seated in profile, troisième enregistrement de Valérie Leclercq, et premier long format. La jeune musicienne belge, adepte du home-recording en autarcie, a choisi cette fois de déleguer la production à Gilles Deles, metteur en son pour Lunt et Angil (autres pensionnaires du label). A la fois ténébreuses et rassurantes, ses chansons ont ainsi gagné en prodondeur acoustique, tout en préservant l'essentiel. On y entend un piano ou une guitare solennellement effleurés, une voix grave qui chante, surtout pour elle-même. Des morceaux comme D'invisibles courtisans, Fingers are Forks ou 1/4 pourraient ainsi reposer sans craintes entre les joyaux dévastés de Nico et les miniatures folk de Tara Jane O'Neil, creusant à leur façon ce sillon vénéneux qui serpente dans le corps de certaines femmes (fatales, cela va de soi).
****** Michaël PATIN
> LES INROCKUPTIBLES – Numéro du 21/12/2005
L’univers hanté d’une jeune Belge, entre Nico et Julie Doiron.
Si Valérie Leclercq, alias Half Asleep, était un animal, elle serait probablement une phalène ou une luciole : un de ces fantômes graciles qui, dans le désert des nuits, tiennent compagnie aux hommes restés en rade sur les rives du sommeil. Cette jeune Belge, qu’on découvre à l’occasion de son troisième album, est un peu plus qu’une musicienne et une chanteuse : c’est une présence aussi forte que flottante, qui prend peu à peu possession de l’âme de l’auditeur. Entre folk déraciné, songwriting impressionniste et mélodie classique revisitée, (We Are Now) Seated in Profile, lui, est un peu plus qu’un disque : c’est un univers entier dont Leclercq, derrière son piano, sa guitare, sa basse ou sa batterie, plante le décor d’une plume charbonneuse, comme trempée dans l’encre des soirs. Un théâtre d’ombres où sa voix, à la pâleur expressive digne d’une Nico ou d’une Julie Doiron, se meut dans un environnement pris par le givre, et pourtant grouillant de vie – on entend ainsi le brame désolé d’un trombone, les larmes de cristal d’un glockenspiel, le chuintement lointain d’un mélodica, le souffle du silence. Certes, ce disque n’est pas une partie de rigolade. Mais les inventions d’écriture, les richesses instrumentales et les belles combinaisons sonores qu’il recèle montrent que la mélancolie, ici, n’est pas qu’un parfum à la mode ; c’est un langage élaboré, un filtre sensible à travers lequel Valérie Leclercq réussit à réenchanter le réel. (Richard Robert)
On connaît tous ce déficit d'attention qui nous éloigne parfois du livre lu, du film vu, les pensées diverses prenant le pas sur la distraction que l'on se propose. En parvenant à faire le vide autour d'elle, half asleep fait le vide autour de nous, absorbant l'air pour le souffler ailleurs, nous laissant dans l'état de l'apnéiste, qui en se rapprochant du vide ressent à la fois le souffle de la mort lui caresser la nuque, mais aussi celui du bonheur de toucher la plénitude des bas-fonds lieu ou l'autre n'existe plus. Vous allez me parler d'égoïsme et vous rétorquerez qu'un égoïste ne partage pas, alors que (we are now) seated in profile est l'archétype du disque qui vous accueille avec des égards invisibles de nos temps. Sur des compositions qui pourraient rapidement trouver l'apitoiement comme compagnon, des arrangements et des trouvailles sonores (d'invisibles courtisans en est l'exemple le plus frappant) se fondent, accompagnant le piano et le chant avec la force et le désir d'un amant transi. Disque terrible, car incapable de laisser poindre des faiblesses, (we are now) seated in profile rappel ses moments passés l'été dans des cinémas de campagne, quand la musique et le chant coloraient un film muet. La chaleur y est aussi perceptible, la puissance suggestive y est aussi marquante, et l'émerveillement des yeux et des oreilles sont sur la même échelle. Jamais monocorde l'album parvient, dans un style puisant souvent sa force dans le dénuement et la redondance, à surprendre (fourteen footprints : so you changed your mind) plaçant la barre de plus en plus haut, quand half asleep voudra toujours frôler les tuteurs, par modestie. En retirant le disque de la platine tout c'est rempli autour de moi, des souvenirs parfois douloureux et touchant à des liens fort sont revenus en écho à cette écoute, signe que celle-ci touchait à l'intime. Prodigieux.
NB : notez aussi que ce disque est le premier a être distribué en France et ce sous le couvert de la licence libre Creative commons qui à l'inverse des Copyrights autorise la copier et la diffusion sur le web. Unique records label militant, s'est définitivement engagé pour un avenir avec la musique libre. On ne serait trop, vous conseillez donc d'aider, le label en vous procurant ce disque qui combine à la fois choix artistique exemplaire et prise de position courageuse.
Gdo
Un premier album paru en 2001, Palms and Plums chez Another Record, puis une escapade du côté du label Hinah avec Just before we learned to swim, et revoici Half Asleep, qui nous propose avec (We are now)Seated in Profile, à paraître sur Unique Records, un nouveau disque superbe d’orfèvrerie acoustique, sommet d’une (encore) courte discographie.
Valérie Leclercq, aidée à nouveau de sa sœur Oriane, s’est vue offrir par le talentueux producteur Gilles Deles un superbe écrin à ses compositions nocturnes, qui possèdent une instrumentation enrichie et un son étoffé : on retrouve bien sûr le piano, la batterie, la guitare, mais également des accords d’orgue magnus, de délicates notes de glockenspiel, du melodica, de la basse.. un trombone s’invite même sur le premier titre, We used to fear your voice (and the drilling machine) : une très belle entrée en matière à la sombre élégance pour cet album de chevet indispensable à ces mois hivernaux languissants qui se profilent doucement.
Avec ces onze titres d’une beauté rare, Valerie Leclerq nous enveloppe à nouveau dans son petit monde flottant de mélancolie tamisée, de douleur feutrée, que dessinent les accords poignants, les notes réverbérées entêtants d’un piano, (¼), sur lesquels Valerie pose son chant d’une infinie délicatesse, qui entre en résonance immédiate avec l’auditeur.
Half Asleep exsude ses humeurs noires en un flux maîtrisé, diffus, homogène. Il n’ y a pas de cimes de désespoir, ou de gouffres d’apathie dans cette musique qui agit toujours comme une caresse légère sur la peau, réchauffée par la gravité chaude d’un chant ourlé d’arrangements magnifiques : D’invisibles courtisans rappelle la féérie funèbre de Tim Burton, le dénuement somptueux du duo voix-piano de Marie 1 & Marie 2 nous étreint doucement ; Fourteen fooprints : so you changed your mind?, et ses harmonies vocales sur un fil d’émotion ténu, Searching the pavement, guitare et mélodica (discret) en exergue, sont quelques unes de ces vagues à l’âme qui nous emportent d’un bout à l’autre dans leur roulis invisible.
L’on pourrait passer en revue chacun de ces morceaux, mais ajouter des mots à cette beauté qui se soutient seule paraît bien dérisoire . Tout juste se contentera-t-on pour finir de dire que Morning Dust soon, nous a fait pleurer un jour de Novembre, par un matin de grand soleil.
(We are now)Seated in Profile est un chef-d’œuvre en clair-obscur, à écouter sans retenue. Vous n’avez pas d’excuse pour passer à côté, puisqu’Unique Records offre généreusement ce disque au public : il sort en effet sous Common Licence, ce qui signifie que vous pouvez télécharger et partager (We are now)Seated in Profile sans crainte sur les réseaux d’échange. Mais si vous voulez soutenir Unique Records et Half Asleep, pour les remercier de ce cadeau inestimable, n’hésitez pas à acheter ce disque !
Imogen
Double actualité pour Half Asleep : le projet musical de la jeune belge Valérie Leclercq voit son deuxième album réédité, et son nouvel album paraître à quelques semaines d’intervalle. Un premier ep-cdr de 8 titres avait vu le jour chez Another Record assez vite après la naissance de ce projet musical (pendant l’automne 2002). Puis ce premier jet avait été complété d’un album en cdr, Just Before We Learned To Swim, chez Hinah (édité à 50 exemplaires). C’est ce dernier qui fait l’objet d’une réédition aujourd’hui via la structure belge Matamore Recordings.
Mis en forme dans un beau packaging cartonné (les dessins sont signés par Valérie), Just Before We Learned To Swim (un titre en clin d’oeil au Music For A Sinking Occasion de L’Altra et au Sinking Ship Song de Matt Elliott ?) a subi une nouvelle masterisation. En dehors de ce travail, rien n’a changé : ces neuf titres, enregistrés au minidisc dans une même pièce, comme oubliés par le temps et laissés pour compte, impressionnent par l’acoustique qui les définit - réverbérante mais sèche, folk et dure -. Guitare et piano, quelques fantômes de batterie, et le chant grave, cassé, de Valérie Leclerc en sont les seuls ingrédients. Les deux premiers morceaux nous renvoient à Matt Elliott, dont on aurait adouci la complainte en la délayant dans la mélancolie blafarde de Bristol, celle du feu-label Planet (Crescent, Movietone). Il y a ensuite ce Yellow Neck à la guitare simple, où le chant monte enfin dans les aigus et se double : frissons garantis. Le piano redevient la pièce centrale : désespérante mélodie de Washing Machines, emballé par une batterie lointaine, puis fine esquisse et base d’un jeu de voix plein de douceur (Tu Sens Le Sommeil Et Les Larmes) sur les traces de Sylvain Chauveau. Un peu de flûte sur & Other Stories... renouvelle l’air et accorde une touche plus romantique. Un premier album prostré, crépusculaire.
Qui s’accompagne d’un petit frère - décidément, l’automne est une saison qui réussit bien à Half Asleep. C’est cette fois la structure toulousaine Unique Records qui s’est laissé conquérir par cette musique vénéneuse, tentant ainsi le jumelage avec le ciel laiteux de Belgique : voici (We Are Now) Sitted In Profile, deuxième album d’Half Asleep.
D’emblée, le son a changé, aidé par Gilles Deles de Lunt : il est plus profond et s’est étoffé (melodica, trombone, basse...). Quant à la musique d’Half Asleep, elle est plus engagée, plus fiévreuse, plus rentre-dedans. Elle est ainsi moins ascétique et moins contemplative qu’avant. En introduction, We used Yo Fear Your Voice ajoute, à un chant plus assuré et à des accords de piano martelés, le souffle chaud d’un trombone pour un résultat qui évoque toujours autant le folk balkanisant de Matt Elliott. ¼ surprend ensuite : sa boucle de piano et sa rythmique de batterie renvoient plus directement au post-rock, et là encore au pense à l’artiste précédemment cité. D’Invisibles Courtisans s’éloigne davantage de cet univers pour accoster des territoires calmes et bucoliques (quelques notes de glockenspiel égayent le morceau), que des chants mélangés parsèment d’étrangeté, puis Marie1 & Marie 2 offre de beaux mouvements de piano, façon Tiersen. Plus doux, Microwaves associe une basse, une guitare et deux chants féminins pour un résultat empreint de douceur. Le piano grandiloquent s’ébroue et ses accords se mélangent (I’m Watching Tv...) ; Morning Dust Soon arrive : le morceau le plus doux, à la guitare presque guillerette, étonne presque : c’est bien le seul écart que se permet ce (We Are Now) Seated In Profile parfaitement claustrophobe. Puis viennent le morceau récapitulatif (Fingers Are Fork) et la fuite légère (La Fin...). Valérie se lève, quitte son piano noir. On s’en est sorti pour cette fois. Ouf, on respire. La prochaine écoute sera sans doute plus difficile.
Stéphane
On s’imagine rêveur, le regard par la fenêtre à scruter les oiseaux qui s’envolent. Cette impression de légèreté qui fait qu’au bout du compte, on sait que l’hiver ne durera qu’un temps. Que le soleil reviendra. L’espoir dans la tourmente, un peu de répit dans la tempête. Half Asleep.
Il faut écouter la pureté jouée par un piano qui s’envole, lui aussi, sur la mélodie. On pourrait évoquer toute une palette de sentiments, du spleen à la mélancolie, en écoutant la douce voix de Valérie Leclercq, aidée de sa sœur aux claviers. "Seated in profile", une douce mélodie venue –encore une fois- de Belgique joue donc la carte de la simplicité. Une voix, un piano, des chansons. Un trombone sur "We used to fear your voice " lancinant.
A ce stade, les mots sont de trop. Il faut entendre et écouter. Musique d’un film imaginaire, entre Tiersen et Satie, qui se narre et s’enroule autour de l’auditeur. Ne le lâche plus. La batterie qui entre en scène sur ¼ et les arpèges qui s’accélèrent. Sur le fil, prête à casser, Valérie Leclerq invente crée l’émotion, ne simule rien et donne tout. La dépression, le désespoir, le mal-être, un peu d’elle, une partie de soi.
S’il fallait chercher l’influence, c’est bel et bien du coté de la musique classique qu’il faudrait chercher, en y rajoutant cette voix feutrée qui murmure, soufflant les mots comme le vent sur les feuilles d’automne. De la guitare classique sur "Searching the pavement", du glockenspiel sur "D’invisibles courtisans" enrichissent la mélodie dénudée. La beauté du jour qui tombe et se finit sur "Morning dust soon". La lumière au bout du tunnel.
Half asleep. La beauté d’un réveil les yeux mi-clos ; les images encore floues du sommeil hypnotique. Une parenthèse de cinquante minutes et cinquante sept secondes dans un monde trop réel. Little Thom
C’est depuis l’automne 2002 que Valérie et Oriane sont à la tête de Half Asleep, frêle esquif musical naviguant dans les eaux brumeuses d’une pop planante à la lenteur assumée et à l’instrumentation minimale. Originaire de Belgique et déjà responsable de deux albums sortis sur des microstructures (Palms and Plums sur Another Records en 2003 et Just Before We Learned to Swim sur Hinah en 2004), le duo revient avec (We are now) seated in profile, troisième disque remarquable pour deux raisons.
La première raison est artistique. Les compositions des deux sœurs, à travers une économie de moyens salutaire, des arrangements discrets mais inventifs et un songwriting sur le fil du rasoir, enveloppent rapidement l’auditeur dans une atmosphère vaporeuse à la beauté saisissante, rappelant avec bonheur les meilleurs moments de Tara Jane O'Neil ou de Low.
La deuxième est commerciale. En effet (We are now) seated in profile est le premier disque a être distribué en France sous licence libre Creative Commons autorisant sa copie et sa diffusion sur le Web. Unique Records, label militant, s’est définitivement engagé pour un avenir avec la musique libre, et vous propose donc de télécharger l’album de Half Asleep sur la page artiste du groupe et vous invite, évidemment, à l’acheter ensuite pour soutenir « un label indépendant qui se bat contre l’uniformisation de la musique que vous proposent les majors ».
Yann Desert
Half Asleep est Valérie Leclercq et sa soeur Oriane. Après un premier album remarqué "Palms and plums" sorti par le label Another Record, Valérie accouche ici d’un petit chef d’oeuvre de slow folk mélancolique au sein de la glorieuse et exemplaire équipe d’Unique Records.
On commence avec "We used to fear your voice (and the drilling machine" aux allures de requiem poétique avec piano, quelques choeurs bien placés et trombone de la mort. L’escapade de "1/4" évolue au milieu d’une mare de notes de piano réverbérées emportées par une batterie sèche et qui soutient le propos. Le chant de Valérie, comme dans la plupart des morceaux, se fait doux, cotonneux, léger et délicat. Bien entouré par le piano, la batterie, et quelques autres instruments (mélodica, basse, orgue, glockenspiel), il est toujours mis en valeur avec pertinence par la production sans faute de Gilles Deles.
Avec "D’invisibles courtisans", on retrouve un ton plus léger, mais pas moins convaincant, qui permet, comme d’autres passages, d’apporter des respirations. Les mélodies au glockenspiel apportent une touche enfantine. Puis on retrouve avec "Marie 1 & Marie 2", une lenteur mélancolique, pas si éloignée pour ne pas dire cousine des ambiances développées par Matt Elliott depuis qu’il navigue en solo. Sauf qu’ici on parle de boire du café (...). Les points communs entre ces deux artistes ne manquent pas. Ca saute aux yeux et aux oreilles en live : ambiances, voix, mélodies, mélancolie.
Le morceau "Fourteen footprints : so you changed your mind ?" flirte avec un trip-hop réussi, grâce au travail des voix et le groove de la batterie.
"Microwaves" se fait encore plus délicat, voix et guitares mêlant des accents folk et presque jazz par moment. "Searching the pavement" et son mélodica entêtant est une fugue ou une fuite. Personnellement, ce n’est pas mon morceau préféré. Je le trouve un peu long, comme certains passages du disque, qui reste globalement plutôt triste. Il appartient peut être aux disques qu’on n’écoutera pas n’importe comment à n’importe quel moment (avec n’importe qui ?). Ce n’est pas un défaut en soi puisque la qualité est au rendez-vous et que Valérie sait trouver les mots justes qu’elle entoure de ficelles, de cordes, de cotons, de nuages, de plastique, de bois et de fumée pour mieux les mettre en valeur. "I’m watchin’tv/tv’s watchin’ me" est un bon exemple des bijoux éthérés qu’on trouve dans ce disque. Un des plus brillants.
"Morning dust-soon" aux couleurs plus folk fonctionne bien aussi, et la voix de Valérie est d’une beauté poignante. Piano presto pour "Fingers are forks" dans un déluge d’accords et de notes qui appelle des esprits et des fantômes pour soutenir la voix principale.
Le disque se termine avec "La fin de l’inertie a pretty bee", comptine au piano de toute beauté susurrée à l’oreille. Le dernier et fatal baiser de Morphée.
Emmanuel
Chroniques Album « Palms and plums » (Another record 2003)
Magic Box
Certains noms de groupe semblent avoir été choisi comme on donne un bâton pour se faire battre. C'est vrai que la musique de Valérie et Oriane, les deux soeurs belges qui se cachent derrière ce nom vaporeux, peut provoquer une certaine torpeur. Plus avant dans l'écoute, on ne sait plus vraim ent si Half asleep ne compose pas ses titres dans un sommeilsomnambulique ou si nous, auditeurs, sommes tombés dans un demi somme, une douce et voluptueuse torpeur. Les repères se brouillent face à ces petites chansons minimales éclairées d'un piano ou d'une guitare acoustique discrète. La bio cite Low ou Tara Jane O'Neil comme références, on peut lui rajouter aussi Cat power pour ce même songwriting décharné, intimiste mais toujours sensuel. Parfois, Valérie préfère se taire, Half Asleep nous propose alors deux petites pièces pour piano hésitant toujours entre une allégresse claudicante et une tristesse superficielle (le titre Why suffering from the lack of tea transcrit bien ce paradoxe). Half asleep ne fait que poursuivre là un sillon tracé par Yann Tiersen et plus avant par Erik Satie. Half asleep donne peut être le bâton pour se faire battre mais celu i-ci est fait de palmes et de plumes. Donc, on en redemande… (Denis Z.)
A Découvrir Absolument
Enregistré avec les moyens du bord. C'est comme cela que nous est présenté ce palm & plums de half asleep. Dés sea shells, sur des accords flottant une voix triste dévoile les affres de ses pensées. Parmi les moyens il y a un piano dans une arrière salle (what suffering from the lack of tea ?). Si yann tiersen éteignait ses lumières il pourrait voir que sur les touches de son clavier parfois la pluie peut jouer. Impossible ensuite de ne pas penser à cat power (fill the turckey with your stupid jokes). Le piano est le geôlier et la voix sous l'emprise de ses notes. Half asleep dans un monde sans image serait mort. Un groupe albinos qui cherche l'ombre, en guerre avec la lumière. Ensuite c'est au chant de disposer de la musique (kay, the the fallen branches) en d'en faire ce qu'il veut sans ce se soucier de son histoire de son vécu. On tendra alors de plus en plus vers l'épure (slaps=wine for the day everything is alwright) se livrant plus même physiquement, se servant de l'air comme du dernier vecteur de transmission. Half asleep utilise l'air comme les poissons se servent de l'eau. Avec sa batterie sauvagement imperceptible (the window : sh's always waiting) et présente avec retenue et classe. Proche de la réussite absolue, proche de la traîne des anges. Entre le théâtre de Koltes et les aspirations de l'automne (romarin) et une valse lente comme une réponse à la vitesse du temps, l'appel (morning blur) au secours le moins bruyant. Half asleep comme le meilleur moyen d'être au bord de la fascination morbide et triste. Une claque.
i-n-f-r-a.net
Si le minimalisme, la lenteur et le songwriting sadcore sont des montagnes que certains groupes tels que Low ont su escalader avec brio, c’est désormais au tour de deux sœurs venues de Belgique, Valérie et Oriane, de tenter l’ascension. Ralentir le temps au point de le suspendre, comme pour mieux toucher l’éternité, c’est une vertu qu’Half Asleep saisit au cours de ce premier album, Palms & Plums, qui s’attache à dépeindre ces instants de recherche du sommeil qui semblent durer à l’infini. Dès les premières minutes, le caractère dénudé des compositions met en exergue la pureté des instruments : simplicité du couple de guitares sur Sea shells, puis justesse du piano sur What suffering from the lack of tea ?. Un précepte auquel s'adjoint la voix de Valérie, fragile, parfois tremblante comme un frisson qui court sur la peau. Toujours à fleur de peau, justement, une grande sensibilité vient servir des paroles en retenue, et qui plutôt que d’être envahissantes, savent faire la place belle aux passages instrumentaux. The widow, she's always waiting en est très certainement le plus bel exemple, par sa subtile alliance piano/batterie/chant, un trio vaporeux qui s’évanouit langoureusement pour laisser le dernier mot à la guitare. Délicatesse et intimisme enfin, sur un Morning blur qui rappelle au bon souvenir de Cat Power, où les mots, susurrés, s’échappent par bribes, dans des hésitations qui sont autant de symboles de l’immobilité et de la stagnation du temps. Témoin d’une réelle qualité d’écriture, Palms & plums injecte une bonne dose d’apaisement et vient signifier les débuts prometteurs d’Half Asleep, un groupe promis à de beaux lendemains, car après le sommeil, arrive l’éveil. (Antoine)
Indie Pop Rock.net
« Palms and Plums » est la toute première réalisation de ces deux jeunes sœurs venues droit de Belgique et pourtant celle-ci s’érige déjà comme une des sorties les plus prometteuses du sympathique label Another Record. Half Asleep esquisse des paysages baignés de mélancolie avec une simplicité et une sérénité exemplaire. Piano, guitare acoustique, batterie et chant c’est tout ce dont Valérie et Oriane ont besoin pour créer une atmosphère délicate et agréablement prenante. « Sea shells », le titre d’ouverture, gagne en densité au fil de l’écoute et finit petit à petit par vous embaumer avec légèreté. Un peu à la manière d’une Julie Doiron, c’est avec une voix sincère et profonde portée par une instrumentation minimale tout en finesse, qui poussera encore plus à la comparaison avec la canadienne, que Valérie nous accueille sur ce titre, une douce invitation qui se mutera en un véritable chant de sirène capable de vous pénétrer jusqu’à la moelle. « Fill the turkey ... » se vit comme un voyage en pleine tempête nourrie par les accélérations et les ralentissements de cadence où un piano et des percussions grondent en parfaite connivence. Des voix cristallines soutenues par un rythme calme et clair façon Low s’entremêlent habilement sur « Kay,then the fallen branches » pour en faire sans nul doute une des plus belles plages de l’album. « Morning blur », prose propice à l'introspection, nous donnera le coup de grâce, laissant derrière lui un songe volatil, une échappée trop fragile pour avoir pu être serrée dans ses bras avec rage. Des mélodies acoustiques plaintives, un piano sourd qui à chaque note nous assène un soubresaut à la poitrine, de longues envolées vocales qui nous clouent au sol sans mot-dire se rencontrent tout au long de « Palms and Plums ». Sachez que Half Asleep a tout pour briller et hanter l'esprit de ses auditeurs un bon moment. Un album délicieux que je vous recommande chaudement. (Florian)
Infratunes
Half Asleep : ce nom est déjà en soi une belle promesse de rêverie cotonneuse. Le titre de l’album, palms and plums,sorti en 2003 sur le très intéressant micro-label Another Record, est lui aussi, par la douceur suggestive de ses sonorités, l’entrée en matière rêvée à une musique intime et poétique. Et en effet, les 8 titres de cet album sont empreints d’une fragilité gracile, d’une mélancolie ouatée soutenue par une instrumentation dépouillée : guitare, batterie, piano, et la voix claire de Valerie Leclercq, il n’en faut pas plus pour tisser ces morceaux de fin d’automne languissant. Valérie, aidée de sa sœur Oriane à la guitare ou à la batterie, nous offre un bel album sadcore qui possède la légèreté évanescente d’une brise et la beauté triste d’un crépuscule, un soir de novembre. Ecouter cet album, c’est un peu comme se pencher sur l’épaule d’un proche un peu introverti, pour lui offrir une écoute attentive et généreuse. Il y a des chances alors que l’autre se dévoile. Alors écoutons ce que Half Asleep veut nous dire. Sea shells nous plonge d’emblée dans une atmosphère mélancolique. Les guitares s’enlassent tristement, le chant presque monocorde de Valérie nous touche sans effort. Le piano en demi-teinte de Why suffering from the lack of tea n’égaie pas plus l’atmosphère sombre qui s'installe. Fill the turkey with your stupid jokes, un des morceaux les plus prenants de ce court album, rend l’émotion plus urgente. Le piano s’impose magnifiquement d’entrée, la batterie s’invite en arrière-plan, parcimonieuse, puis se fait plus présente, tandis que le piano par son crescendo ouvre la très belle montée en puissance d’un duo batterie-piano magnifique . Le chant de Valérie se fait un peu plus tendu. Sur Kay, then the fallen branches,les harmonies vocales se mêlent, accompagnées de notes de guitare douces et délicates. Il faudrait aussi faire un sort à ces trois derniers morceaux magnifiques qui achèvent de nous persuader de la qualité de ce bel album ,« enregistré avec les moyens du bord ». Comme quoi, on le sait mais il est toujours bon de le rappeler, les plus belles surprises en musique naissent souvent avec peu de choses.. Aux côtés de Movietone,L'altra, Cat Power ou encore Laura Veirs ou Julie Doiron découvertes plus récemment, il me reste à saluer l’arrivée dans ma discothèque de cette nouvelle petite perle.
Le Cargo
éveillé another record, un micro-label bien éveillé, a eu le don de découvrir au micro la belle valérie leclercq de half asleep. est-il plus belle chance pour cette belge arrêtée à poitiers d'inonder les ondes françaises de ses rêveries en trois temps, de ses mélodies diaphanes, de ses berceuses murmurées ? la chance est peut-être davantage pour nous à vrai dire, pour nous qui glorifions atmosphères lénifiantes et odes éthérées. et si 2002 a été l'année de l'altra, 2003 celle de cyann & ben, gageons que 2004 sera celle de half asleep. onirique l'album palms and plums nous invite à voguer d'océans de douceur en nuages douillets, d'une valse lente ("sea shells") en boucles tourbillonnantes ("fill the turkey with your stupid jokes") et valses tourbillonnantes ("slaps=wine the day…"). on pense tour à tour julie doiron, à gata negra ou encore aux regrettés madrid, mais après quelques écoutes, ces voiles s'ouvrent et laissent place à un univers mélodique empreint d'une délicatesse dépouillée, où la subtilité du chant est relayée par d'aériennes rythmiques et un piano lancinant. le palms & plums de half asleep tient nos sens en éveil… juste assez pour en savourer l'onirique substance, et juste assez peu pour ne pas laisser filtrer la brutalité du dehors. Vinciane
liability
Half Asleep, ce sont deux sœurs qui nous viennent de Belgique. Sur leur premier album, « Palms and plums » elles nous distillent huit somptueuses chansons, aux titres tous plus surprenants les uns que les autres, même si Valérie, la chanteuse, renie un peu ce terme. Il ne s’agit pas ici des classiques formes couplets-refrain, mais bien de morceaux ciselés dans la grâce et la délicatesse. La musique, qui est rarement formée de plus de deux instruments à la fois, et le chant se soutiennent mutuellement pour nous faire flotter au gré de la mélancolie des deux demoiselles. Le titre d’ouverture « Sea shells » où les guitares se mêlent à la voix tout en douceur en est un parfait exemple. Dans « Fill the turkey… », le piano et la batterie martèlent un tempo qui est suivi par la voix de Valérie avec un mélange de douceur et de détermination très agréable. Dans « Morning blur », le piano ouvre juste un chemin sur lequel le chant, plutôt parlé ici vient faire une fragile traversée. D’autres morceaux sont purement instrumentaux, comme « Why suffering… » où le piano seul arrive à peindre un paysage mélancolique au milieu du quel on assiste à une danse sautillante. Cet album dégage en fait une profonde mélancolie, mais dans laquelle on tombe sans résistance. A aucun moment la musique ne se fait plaintive. Le chant reste toujours clair. L’association des deux dégage un magnétisme qui nous entraînerait n’importe où. (Claire)
The Pop Page
En la apenas media hora que dura, "Palms & plums" me ha dejado acongojado contra la silla. Lo que al principio parece un ejercicio de folk introspectivo a la europea, misterioso y lánguido, de pronto hace caer el chal y deja ver el genio, la excepción, en la melodía en progresión de "Fill the turkey with your stupid jokes", la bendición que supone el eco seco de su batería, muy lo-fi; las notas de piano guiando, qué contradicción, una pasión. Más tarde se confirma que no responde a lo casual, sino todo lo contrario, a su negación en el discurrir del disco, hasta el deslizamiento suave de "Morning blur", que lo cierra. Ojo al universo delicado de Half Asleep. Capaz de congelarte y de envolverte con calidez, capaz de convertir a los sueños en el contexto ideal. El talento de songwriter acústica que tan grande tienen Cat Power, Nina Nastasia o Haley Bonar la belga Valérie Leclercq -acompañada de su hermana pequeña Oriane- lo adopta en una visión personalísima, sustituyendo el primer plano de la guitarra por frágiles y simples arreglos. Acurruca detalles aquí y allá, como el susurro secundario de "Kay, then the fallen branches", que acompaña a un texto que cita raíces, semillas y oscuridad, y que alberga una felicidad interior, recogida, con palmeras y lechuzas que lloran como testigos; como los instrumentales construidos retorciendo el estilo de Yann Tiersen (más en "Romarin", menos en "What suffering from the lack of tea?"); como su extraña manera de cantar. "Palms & plums" es mucho más que una declaración de intenciones, y es no menos que necesario para quienes gusten de lo delicado y sombrío. Para ellos, a día de hoy, este disco no es sólo sumamente recomendable, sino totalmente imprescindible.
Subjectivisten
Project van de jonge Belgische zuchtvrouw Valérie Leclercq, die me nu toch al dagen kippenvel bezorgd met haar uiterst intieme creaties. Bevreemdende pianoloops, een strelende akoestische gitaar en minimale elektronische elementen ondersteunen haar ontroerende gezang. Zoek het ergens tussen Lisa Germano, Tara Jane O'Neil, Julie Doiron, Piano Magic, Low, Stina Nordenstam, Movietone. Een warm bad waar ik voorlopig niet uitga! (jan Willem Broek)
Webzinenameless
Un hebdo culturel écrivait en début d’année un édito plein de sens et projetait une vision criante de vérité sur les futurs modèles de diffusion musicale, une conclusion irréfutable…la démerde à son paroxysme. Face au renoncement des pachydermes, les souris ont commencé à se débrouiller contre vents et marées, organisant des réseaux équitables et prêts à mondialiser leurs représentants par le biais informatique, la toile sans fond en filet sécuritaire, une question de survie avant tout. Après un an de vie, Another Record semble prendre sa vitesse de croisière et propose à ses artistes de vendre leurs albums en cdr, en marge d’un ligne officielle qui de toute façon se fera niquer tôt ou tard. De ce rooster indie plein de vigueur est sorti, il y a quelque temps, un album remarqué et remarquable : Half Asleep et son Palms and Plums. Si Half Asleep était temporel, on dirait une fin d’après-midi dominicale, automnale et venteuse pour y ajouter un élément terrestre. Si Half Asleep se faisait voir, on en divulguerait les formes par un film noir et blanc au ciel gris. Mais ce gris bousculerait les préjugés ressassés sur l’état cafardeux auquel celui-ci renvoie ad vitam. Valérie et sa sœur Oriane ont fait vœu d’abstinence, retenant quelques leçons d’un couple aux corps lents ( Low ), déversant leurs polyphonies squelettiques au gré du spleen ambiant. Palms and Plums semble vouloir s’éclipser sur chaque note de piano, s’évanouir dans l’air embaumé par tant de neurasthénie. Ce qui pourrait tenir du simple énoncé mélancolique d’un être laissé aux affres d’une solitude apathique se mue en pur moment de magie ensorcelante. Si la mesure s’enligne sur une neutralité rythmique majoritaire ( voix, piano, guitare acoustique ), les quelques soubresauts de percussions viennent ajouter un peu de relief à la toile diaphane. Half Asleep, c’est un peu Edith Frost mise à nu, Chan Marshall qui déjeune dans l’apart de Julie « broken Girl » Doiron en pleine période Moon Pix. Le duo provoque des sensations au cœur et au corps, Palms and Plums est transmissible à l’homme, pour notre plus grande joie.
Xsilence
Il est trop tard et le temps est maussade. Un temps d'insomnie et d'introspections inutiles. L'album fraîchement acquis est posé sur une des tables basses, les huit pièces de « Palms & Plums » n'attendent plus que quelques coups de baguette pour sortir de la pochette en plastique. C'est peut-être le moment. « Sea Shells » envahit timidement la pièce, un bruit de fond approprié à l'humeur de l'instant. Les premiers accords de « What Suffering From The Lack Of Tea » m'interpellent, Ann Pi erlé aurait-elle changé d'identité ? Je tends l'oreille, non, ce n'est pas elle. Trêve de questions pseudo techniques, il y a plus important à cet instant : les murs, le sol, le jardin attendent la neige pour que tout ne soit plus qu'harmonie entre la vue et l'ouie, nous ne sommes pourtant qu'en automne. Je suis assise au milieu du salon, puis étendue, puis détendue, puis détenue. Le piano a-t-il des vertus soporifiques ? Fragile et pourtant pleine de l'assurance propre à ceux qui ne savent pas ce qu'il ne sont qu'émotion, Valérie Leclercq chante dans le creux de ma nuque, je peux sentir son souffle et j'en ai des frissons, il est possible que je rougisse, j'ai très froid. Elle me prend par le coude et m'entraîne vers les rives d'un lac embrumé, nos longues robes blanches en tulle s'accrochent aux ronces. Le piano flotte à la surface, nous y grimpons, c'est dangereux. Le voyage se poursuit dans le même ton : du bleu nuit, ou peut-être un "terre de sienne" qui ne cadrerait pas avec le songe en cours, donc ga rdons l'aquarelle bleue et l'eau qui la dilue. Les flocons commencent à tomber, je regrette que la batterie s'acharne à leur donner le rythme, ce n'est pas nécessaire, restons-en à la guitare et au piano voulez-vous, si c'était une tentative pour réveiller l'assemblée, elle est vaine. « Morning Blur », derniers instants, c'est déjà fini. Aux écoutes suivantes, de jour cette fois, je prends soin de m'envelopper et de pousser le thermostat du chauffage. Rien ne se passe. Ce n'était donc qu'un rêve ? (Juliette)
Chroniques album “Just before we learned to swim” (hinah 2004)
Chronic'Art
Rares sont les occasions de pouvoir assister à la naissance et aux premiers pas d'un groupe dont on sait, dont on sent qu'il possède ce "quelque chose" de plus, de différent, qui va nous accompagner longtemps et nous faire grandir à ses côtés. Half Asleep, c'est Valérie Leclercq, même pas 20 ans, et Oriane, sa soeur, 16 ans à peine, deux demoiselles belges qui en sont déjà à leur second recueil de chansons. Palms & plums , paru l'an passé chez Another Record , était venu confirmer l'impression laissée par leur premier concert au Pop In, haut lieu parisien de l' acoustic sorrow . On pourrait mettre hâtivement sur le compte de la sympathie et de leur jeunesse l'audience grandissante dont bénéficie Half Asleep. S'il est nécessaire d'invoquer quelques figures tutélaires possibles -Cat Power, Nico, Will Oldham, Devendra Banhart- pour donner une idée de leur musique, il faut également dire qu'on est bien loin de tout rapport à la référence, d'une simple imitation de modèles. Valérie Leclercq apparaît déjà comme une écrivaine de chansons de premier ordre, avec des titres géniaux ( The Twilight was probably right , I do know someone that suffers from The lack of tea ), ainsi qu'un talent évident pour les arrangements - less is more , tout s'articule autour de la guitare et du piano, avec une chaleur et une proximité précieuses. On espérerait presque qu'une personne de la trempe de Joe Boyd, producteur de Nick Drake, Vashti Bunyan et de The Incredible String Band, croise ce chemin déjà si bien tracé. Et il y a cette voix, la voix de Valérie, la voix d'une femme, de toutes les femmes qui ont chanté et sublimé la mélancolie avec pudeur et force, voix toute en retenue qui dépose l'offrande de sa présence au monde, simplement bouleversante. Savourons cette chance inouïe de voir s'épanouir la musique d'Half Asleep. Une très belle aventure commence... (Sebastien Morlinghen)
Xsilence
Peu après le très beau "Palms And Plums" chez Another Record, Half Asleep récidive chez Hinah. Un très grand moment d'hiver, de pluie, d'ennui, d'océan..comment est-ce qu'on peut faire ça en Belgique? En plus, nos belles belges aux bois dormant répondent à une question existentielle laissée en suspend : oui on peut souffrir du manque de thé...c'est palpable...Décidément, il risque de devenir de plus en plus difficile de passer à côté des petits bijoux confectionnés par Valérie et Oriane. (Clément Batut)
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