melatonine | les environnements principaux (UR05 , 2003) |
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clip video de "noircissez" par SFUMATO |
Rock instrumental dynamique, brut et sensible, la musique de Melatonine a su évoluer de ses premières influences post rock vers des rivages émo-noise (Unwound, Fugazi); de délicates strates électroniques venant s'intégrer dans un trio guitare-basse-batterie toujours sous tension.
Interview de Melatonine pour le webzine A DECOUVRIR ABSOLUMENT (Avril 2003).
Du rock français tendu, escarpé et muet. Plus de dix ans après son extinction (définitive?), la grosse guitare rouge de la pochette de Loveless, album fondamental de My Bloody Valentine, continue de condamner le rock au surpassement. C'est encore et toujours ce romantisme maltraité aux éléctrochocs, ces mélodies lancinantes tronçonnées au bruit blanc, inquiet, qui agitent Les Environnements Principaux, aux guitares suffisamment expressives pour que l'album se passe de mots. Derrière ces arrangements complexes et délicats, on retrouve cette façon très chicagoanne de transmettre la mélancolie par décharges : une électrocution violente suivie d'un repos agité. De Kaolin à Ulan Bator, la mélatonine, médicament miracle des névrosés américains, se vendait déjà sous le manteau en France.
Lucie Dunois
Apparemment, le post-rock n'en finira jamais d'avoir de beaux jours devant lui, et ce aussi bien outre-Manche, outre-Atlantique qu'un peu partout sur le continent européen - peut-être parce que le genre évolue très généralement sans paroles et donc sans langue maternelle. La France n'est pas en reste, en témoigne, entre autres, le deuxième album de ce trio messin, limitée au format basse-guitare-batterie, mais pas à court d'idées. Difficile de ne pas évoquer les oeuvres de Mogwaï ou Slint ici, même si on est loin du compte. Dans un format léger, Melatonine ne pèche pas par paresse sonore et se livre sur chacun des titres à un véritable travail d'habillage, faisant claquer chaque coup de baguette, grincer chaque accord de guitare. L'ensemble, qui privilégie les atmosphères dépouillées et les humeurs pathétiques, sait aussi se muer en un rock rapide et nerveux, accessible même (La Veille, I Hollow Guard...). Un disque inspiré, prodigue avec peu, qui, comme le répète une voix off en ouverture, 's'avère être un produit sûr et sans effets secondaires...'
Gilles Duhem (4/6)
Ca démarre post rock, ça embraye noisy, puis ça se poursuit bon an mal an en alternant bruit et calme.Le tout est instrumental et s'achève sur un morceaux de 28 minutes.
Ne se délimitant pas à la structure basse/guitare/batterie, le rock émotif de Melatonine laisse une place – douce mais capitale – à l'électronique , particulièrement aux synthés analogiques et à la groovebox (La couverture chimique). Guitares absconses et cortèges de bruissement ingénus évoquent par instant le spiderland de Slint (sorti sur Touch and Go en 1991), mais prolongent aussi leurs toitures vers des horizons plus intimes, ensemencés de fleurs rugissantes qui débordent de bourgeons brunis (Hollow Guard), étalent des peintures flâneuses (la veille) et malicieuses (Here Novus). Tourbillonnant dans une stratosphère dont les riffs de guitare sont fréquemment les axes transporteurs, Melatonine véhicule une électricité post-rock chatoyante, harmonieuse, émoussée à souhaité un disque qui nous donne envie de suivre avec attention la suite des aventures du label unique records.
Fred Hanak
Trio originaire de Metz, Melatonine ( à ne pas confondre avec le groupe de power pop parisien du même nom) développe dans son deuxième album des atmosphères qu'il devient décidemment de plus en plus fréquent de rencontrer en France, ce dont on ne pourra que se réjouir. A savoir un déluge de guitares acérées se passant aisément d'ornement vocal et puisant ses racines, principalement dans le riche héritage des Mogwai, Slint, Godspeed You Black Emperor et toutes ces formations joyeusement regroupées sous la banière du post-rock. Avec la volonté de décliner la mélodie dans le rock sans nécessairement avoir recours à la voix humaine, Melatonine fait donc suite aux Lowell, Purr, Honey for Petzi ou Playdoh qui , à l'intérieur de nos frontières (ou pas loin), repoussent sans cesse celles des genre musicaux. Ainsi, puisant allègrement dans l'electronica dépouillée; le noisy rock à la Sonic Youth ou même la pop pour donner naissance à un style propre, Melatonine expérimente en toute liberté et fait montre d'un savoir faire indéniable. Remarquable.
Note : 7/10
Patrick Haour
Le post-rock français a toujours le vent en poupe. Originaire de Metz, ce trio publie un deuxième album qui s'attèle avec brio à mêler guitares acérées, éléments électroniques et mélodies pop dans un cokctail qui se passe largement de chant. Héritiers de Mogwai, Slint et Tortoise, ces trois là, non contents de s’inscrire dans une riche tradition d'innovation dans le rock, lui assurent une brillant relève.
***Solide.
Pat
Aujourd'hui, beaucoup de jeunes groupes ont décidé de ne plus s'embarrasser de chanteur, élément devenu superflu. C'est le cas de nombreuses formations françaises, comme le trio du Nord-Est, Melatonine. Le rock ne s'en porte pas plus mal.
Les jeunots de Melatonine produisent une musique instrumentale avec le strict minimum : une batterie (c'est relativement récent pour eux), une basse et une guitare. Ils se permettent aussi quelques soupçons d'électronique, de temps à autre. Tout commence par "Sans effets secondaires", titre sur lequel une voix, celle d'un chercheur, un docteur (?), fait quelques prescriptions ou recommandations médicales. La musique épileptique de Melatonine serait-elle bonne pour la santé ? Même à dose homéopathique, nous en doutons. Signé sur le label toulousain Unique Records (auberge de groupes post rock énervés), Melatonine impose des moments de tension intense, avant des explosions souvent salutaires. Le rock instrumental du groupe messin nous fait parfois frôler la crise d'angoisse. Après une bonne dose de Melatonine, une cure de Valium s'impose. Proche d'Ulan Bator ou de Mogwai, Melatonine dépense de l'adrénaline pour plonger l'auditeur, fasciné, dans un état parallèle, entre stupeur et tremblement. "Sans effets secondaires"… ?
Emmanuel Dosda
Un remède au spleen
Cela fait plusieurs disques que l’on reçoit de ce petit label toulousain, toujours avec plaisir. Vous aussi y trouverez votre compte si vous aimez la pop-rock expérimentale à ambiances décalées. Mélatonine livre son second album en collaboration avec le groupe Lunt, déjà chroniqué sur Novaplanet. Même souci de la mélodie allié à une volonté de richesse sonore. On est loin de la mesquinerie de certains groupes rock en pseudo come-back qui n’ont comme arguments qu’une coupe Beatles, un vieux cuir et une guitare distordue.
Ici le ressenti est privilégié, la guitare peut se faire douce, aigrelette ou violente, mais toujours dans la finesse et la précision. L’électronique discrète rajoute de quoi donner un frisson et faire frétiller l’oreille.
Disque du jour, 6 novembre 2003
RSC
La mélatonine, c'est ce petit composant chimique, qui mêlé à l'organisme apaise l'esprit, régule les flux cardio-vaculaires…. Le quatuor s'en fait, sans honte l'écho dès son morceau d'ouverture, voix monocorde d'un médecin désœuvré rappelant le héros de la courte nouvelle de Boulgakov (Morphine, je crois). Ensuite, l'instrumentation reprend son empire sur l'album. Il est foncièrement réjouissant de retrouver, comme une résonance du passé, un groupe dont la démo a trouvé des oreilles attentives auprès d'un label (Unique rec) et d'une personne (Gérald ). C'est le cas de Mélatonine dont nous vous avions vanté, dans une précédente mise à jour les effets euphorisants. Si le bilan arrive un peu vite pour un groupe aussi jeune, il permet cependant de mettre en perspective l'évolution, il aide à se faire une idée du chemin parcouru, des efforts consentis et des techniques acquises. On retrouve aussi cette même ferveur pour l'architecture et la photo cadrée. Les silos industriels ont pris la place des immeubles Haussmanniens. L'étape entre la chenille et le papillon suit délicieusement son cours. Unique rec servant ici avec finesse de Chrysalide, " pouponnière " à idées et expériences. Les compositions, plus amples que par le passé sont également plus aériennes. L'emploi d'une section rythmique " classique " et de lignes de guitares claires déchirant l'obscurité est l'empreinte génétique du groupe, sa tâche de naissance patente, perceptible dès les premiers accords jetés. L'ampleur mélodique se produit sur Page 1, un sorte d'onde souterraine qui se répand, alimente dans nos veines sa délicieuse ciguë, lent poison de post-rock entêtant issu des cendres d'Hélium et de Fly Pan Am/GSYBE, de climats harassés d'émo-noise façon Unwound ou Fugazi et de mélodies éphémères et tourbillonnantes (Seitseman). Mélatonine déchire nos âmes, sans nous donner les clefs pour stopper cette douce hémorragie. Beau et obligatoire !
JJ.
Titre particulièrement adéquat pour ce second album, comme si en l'espace de ces onze titres Mélatonine avait assimilé l'essence du post rock et nous balançait en pleine face une palette d'émotions universelles. On s'emballe ? Oui ! Tout comme ce jeune trio messin qui déverse avec justesse une puissance sidérante dans des compositions instrumentales dénuées de fioritures mais riches de sens et d'urgence. Guitare tour à tour incisive et délicate, basse lourde ou groovy, batterie nerveuse qui sait aussi se faire discrète et utilisation à bon escient de samples de voix et textures électroniques (sur La Couverture chimique ou Les Environnements principaux) sont les ingrédients simples a priori de ce joyau brut. Si les influences noise-core sont là (voir Seitseman ou La Veille), les plages de répit ne sont pas en reste et l'alternance des deux rappelle sans faire rougir les meilleurs instrumentaux de Slint ou plus récemment Explosions in the Sky. Un des tours de force de Melatonine est de réussir à créer en un laps de temps relativement court (moins de cinq minutes en moyenne) une intensité comparable à celle que d'autres groupes de post rock bien assis mettront plus d'un quart d'heure à installer. Exception faite pour la durée de Elle est lentement qui développe une tension presque jouissive se poursuivant sans coupure dans le morceau suivant Here Novus (à déguster jusqu'à la dernière seconde...) et dont le solo de guitare est très cousin de celui de Robert Smith pour une version live de The Kiss. Sans être un ovni, Mélatonine vient de signer avec ces 'Environnements Principaux' un petit chef-d'œuvre. Seul risque : la dépendance.
Catherine Fagnot
Melatonine ce n'est pas une découverte pour moi car j'ai eu le plaisir de pouvoir partager la scène avec cette formation qui m'avait subjuguée. Oscillant entre post rock et emo math core, ce groupe s'amuse avec l'auditeur dans une prise d'otage sonore. Véritable régulateur d'émotion les productions sont léchées, réfléchies. Tout est à sa place, bien maîtrisé pour atteindre l'essentiel, subjuguer l'auditeur. Une sensibilité forte, proche du son et de l'expérimentation estampillée Chicago. On ne serait pas loin de penser qu'Albini est un membre de la famille. Vous l'aurez compris 'les environnements principaux' s'attachent plus à la complexité musicale qu'au chant avec une intensité à la Mogwaï à grand coup de virage sonore. Du très bon !
Francisco Le rouge.
Après déjà plusieurs sorties réussies (Lunt, A Place for Parks, Baka!), voici une nouvelle livraison du label toulousain, Unique Records, dont il faudra encore se méfier. Car contrairement à ce qu'une voix samplée ne cesse de répéter en ouverture de cet album, il ne faut pas croire que 'la mélatonine est considérée être un produit sûr et sans effet secondaire'. Si la mélatonine a effectivement bien des vertus, les effets secondaires sont en revanche assez implacables, comme le riff de guitares qui explose à nos oreilles. Toute en tension, en progression, la musique de Melatonine dégage une force émotionnelle qui la rend particulièrement attachante. Les morceaux se construisent par touches et apports successifs autour d'une base solide guitare-basse-batterie, évoquant par là les premiers Mogwaï ou Fugazi, parfois Purr et Sonic Youth. On sait déjà que la mélodie va exploser en plein vol, que la longue montée finira inéluctablement en baston, qu'importe, on se laisse porter, on frissonne, on serre des dents. Le trio messin parvient à ne pas sur-jouer (la production est on ne peut plus direct, comme si le groupe jouait devant nous), à varier les rythmes, à prendre son temps pour installer l'ambiance nécessaire pour que l'auditeur est vraiment envie que le son crache, pour que ce malaise et cette incompréhension s'extériorisent enfin. Les Environnements Principaux est le genre d'album à écouter les jours de mauvaise humeur, de préférence seul pour se défouler, pour exhorter sa rancœur.
Excellent.
Denis Frelat
La melatonine est sans effets secondaires. La substance, mais le groupe ? Les environnements principaux nouvel opus chez l'excellent label unique records ouvre un champs de réponse. Melatonine a quitté l'hôtel mais est resté dans l'ombre, celle de sublimes photos d'une entreprise désaffectée sous une température nettement supérieure à zéro degré. Le groupe c'est ouvert de nouveaux espaces (noircissez) agrandissant sa perspective dans le son qu'il soit lourd, tourbillonnant, rageur et planant (page 1) mais aussi dans la structure (la veille) proposant à ses veines de propager son sang dans un sens différent de l'habitude. Ses perspectives ouvertes, les nouvelles bases pouvaient être planifiées ayant, à l'exception de sans effets secondaires, proche d'une histoire de séduction diabologum dans le flot verbal, le grand mérite de s'absoudre des références passées. Le groupe prendra à pleine main la machine de l'an 01 pour la noyer sous un bain acide, la rendant molle et corrosive (la couverture chimique), ouvrira une nouvelle compétition sportive, une forme de triple saut musical sur un cheval de course bionique (i hollow guard) et en cette année de l'Everest s'assouvira à une exploration nouvelle avec une souplesse proche de celle du jazz (Pi A). Au sommet plus rien n'arrêtera ce disque, pas même la construction d'une pierre angulaire (de l'album), une construction lente (elle est lentement) qui frise la perfection tant elle crispe les sens et tétanise l'imaginaire par une information fourmillante derrière un nuage de fumée aveuglante et paralysante. De la souplesse pour arriver toujours plus haut (seitseman) et de la puissance pour savoir terminer (here novus) via une apothéose sonique à la légèreté des sommets, planant lentement pour le retour d'une fusion de son cataclysmique. Il y a plus d'un an on souhaitait à melatonine de garder la tête froide et la vie au grand air afin de pouvoir sans aucun doute grimper les marches d'un hôtel grand standing faisant un doigt à la pyrotechnie. Le groupe a fait mieux que cela, il a trouvé un son, un champs de prospections vierges et délimitées son rayonnement.....les environnements principaux je crois. Avec effet secondaire : l'addiction. A découvrir absolument
G.De Oliveira
« la melatonine augment très nettement le système immunitaire, elle régularise la tension sanguine, elle ralentit le développement des tumeurs, elle ralentit la maladie de Parkinson…à ce jour, la melatonine s’avère être un produit sur et sans effets secondaires… » c’est sur ces mots que commence ce disque aux couleurs des titres de feu Diabologum. Murs de guitares, sensations de douleurs puis d’apaisement. Une musique instrumentale, souvent semi-improvisée, entre émocore et post-rock, entre Tortoise, Sonic Youth et Fugazi. La bonne alchimie d’un trio guitare-basse-batterie en provenance de Metz qui gère les soupapes d’une électronique latente, présente mais jamais complètement dévoilée. 11 titres à écouter portes ouvertes et yeux fermés, d’un trait : faites vous même votre ordonnance par la suite, mais pas pour vous…une musique à conseiller à beaucoup.
Clément Marchal
Formation française, Melatonine a évolué de manière étrange. Alors que nombre de groupes d'emocore ont lentement glissé vers le post-rock, c'est le processus inverse qui s'opère chez eux. Et si l'ensemble manque encore d'une irréprochable précision rageuse et pèche par une production un peu trop directe comme chez Unwound, la plupart des composition sauront vous faire décoller à la manière de Mogwai ou Ganger, malgré les poncifs du genre. En attendant un troisième album que l'on espère celui de la maturité.
Faisons un peu de rétro-fiction et imaginons comment aurait pu évoluer Radiohead après Pablo Honey si Tom Yorke avait perdu sa voix suite à une crise de démence et si les anglais n'avaient découvert les vertus hallucinogènes de l'électronique. Vous voyez le tableau ? Pas trop ? Et bien cet album peut vous donner une piste possible. Un tel parallèle peut surprendre et pourtant, les deux groupes aussi différents soit-il peuvent se retrouver sur l'essentiel. Avec Melatonine, on se dit que l'expression 'Emo rock' reprend aussi tout son sens. Pour eux, dans l'expression 'post-rock', le mot le plus important reste invariablement rock. Or celui pratiqué par les messins se fait sans sucre ajouté : quelques nappes de synthés en application locale sur un corps nerveux et sur des muscles tendus et toniques ; quelques programmations injectées au compte-gouttes (La couverture chimique ). Fortement influencé par les groupes 'shoegazer' (tout comme Mogwaï et... Radiohead ), le trio français aime les ambiances électriques. Leur album débute d'ailleurs par deux morceaux courts et rêches (page 1, Seitseman), histoire de prouver que le rock instrumental ne se prescrit pas exclusivement sur plus de 6 minutes. Ces court- circuits alternent donc avec des morceaux plus longs, plus introspectifs ( elle est lentement ) : un sentiment de quiétude qui peut être vite balayé d'un revers de guitares par une énergie hystérique (et improvisée). Le dernier Here movus est à ce titre exemplaire et il nous faudra bien 10 minutes de blanc pour se remettre totalement de cette furie. Comme dans un concert, Melatonine revient alors en rappel pour deux morceaux. On est carrément heureux...
Denis Z.
Dès son absorption, les effets de (la) Melatonine sont immédiats. Elle inflige aux théories classiques du rock le même genre de « traitements » que ceux prescrits par des formations telles que Slint, Mogwai ou Purr. Sans être pour autant l’un de leurs rejetons légitimes, le trio messin prend le même plaisir que ses aînées à maltraiter le bruit. Entre les murmures et les vociférations, « les environnements principaux » nous dévoilent avec finesse un manichéisme musical. Une dualité exprimée par un post-rock ténébreux, qui, entre tensions noisy et divagations math-rock, n’hésite pas à effleurer certaines sonorités électroniques. Melatonine évite les stéréotypes du rock instrumental et nous livre un second album « clair-obscur » remarquable, lequel, sans prétendre révolutionner le genre, nous dévoile une personnalité qui ne demande qu’à s’exprimer. La Mélatonine, qui selon les multinationales américaines s’avère être un produit sur, vient de nous révéler ici l’un des ses premiers effets secondaires : la dépendance. Vous voilà prévenus !
Note : 7,5 / 10
La mélatonine est un de ses médicaments "miracles" prônés par l'industrie pharmaceutique… L'intro, typiquement post-rock de ce disque nous le rappelle avec la seule voix de l'album (sample d'un texte sur la mélatonine). Alors que voulait symboliquement faire passer ce groupe avec un tel patronyme ? Une chose est sûre, le trio ne se morfond pas dans une musique trop abstraite et s'envole dès le deuxième morceau vers des contrées plus bruyantes, entre les envolées de Mogwaï et une petite touche à la Fugazi (période actuelle). Durant toute la durée de l'album, le groupe enchaînera morceaux dépouillés, arpèges de guitare en avant, et titres noisy enrobés de nappes de guitare saturée. On sent bien l'évolution de ce groupe qui semble, comme à l'époque du "Spiderland" de Slint, venir d'un monde plus noise, comme le prouvent certains passages plus lâchés, et se positionne dorénavant comme un groupe post-rock (à moins que ce ne soit l'inverse!). Heureusement, l'ensemble est inspiré et Mélatonine ne se perd pas dans des recherches hasardeuses. C'est surtout la guitare qui dirige l'auditeur, alors que la basse manque d'un peu de groove pour un style qui permet souvent une grande liberté. On regrettera aussi l'absence de chant qui devient un peu trop systématique dans le milieu et qui retire une dimension au groupe. Cependant, le groupe gagne des points en trouvant un bon équilibre entre les deux univers qu'il partage… Les petites touches Fugaziennes (comme sur "la veille") réveillent comme il se doit l'auditeur avant de le laisser replonger dans ses songes. Et la petite touche pop des mélodies rassure, ce qui n'est pas un mal. Au final, Melatonine offre ici un premier album parfaitement ficelé dont il peut être fier, et qui lui laisse tout de même une marge de progression pour le prochain. Position idéale pour un groupe, non ?
[mg]
La France ne produit que très peu de groupes évoluant dans un style post rock sombre. Mélatonine fait partie des rares français qui ont été attiré par un des cotés sombre du rock. Le post rock, instrumental de Mélatonine fait penser à beaucoup de choses, mais propose tout de même une réelle identité. Quelques sons eletroniques habillent la matière brut : basse, guitare & batterie original. Le trio propose une musique calme, parsemée d'envolées noisy envoûtantes. Les morceaux, plus déstructurés les uns que les autres laissent une place prépondérante à l'émotion et à l'imagination. Car Mélatonine crée des images et des rêves. Sans être déprimant, 'Les environnements principaux' se révèle être très sombre dans l'ensemble. L'alternance des ambiances est magnifiquement gérée et même si le groupe n'invente rien, il a tout pour s'imposer, aussi bien dans l'hexagone que dans des contrées plus lointaines.
Depuis que Sonic Youth s'attelle à mettre un coup de pied dans la fourmilière rock, des dizaines de groupes se sont essayés au difficile exercice de l'expérimental. Sous ce nom se cache tout et n'importe quoi, et bien souvent on oublie deux éléments essentiels : - La musique doit être agréable à écouter. Etre 'expérimental' ne se résume pas à produire des trucs inaudibles. - Expérimenter veut dire ouvrir des portes aux autres. Il y a une forme d'altruisme dans cette démarche. Mélatonine l'a bien compris et s'empare de la pop music avec cette envie de créer, d'ajouter quelque chose, de composer et de surprendre. La force de ce disque est qu'il ne s'écoute pas seulement avec une oreille de spécialiste, mais aussi peinard, à l'apéro, en voiture, bref... Il est agréable. Cet album instrumental apporte sa pierre à la fois rock, pop, et psychédélique à une scène qui prenait justement le virage Rock'n Roll devenu tellement généralisé depuis deux ans que déjà, un souffle nouveau, ça fait du bien...
Difficile, dit-on, de distinguer les plus dignes héritiers des pionniers post rock qu'étaient Slint sur Spiderland et Mogwai à ses débuts. Difficile surtout de distinguer ceux qui ont été simplement influencés de ceux qui se contentent d'imiter. Je ne suis pas un partisan farouche de ce type de débat, je préfère, peut être à tord, m'attarder sur les émotions suscitées par la musique. Pourtant, en abordant son rock instrumental d'une manière brutale, débordant sur l'émo-noise, Melatonine s'annonce comme un groupe novateur sachant véhiculer un ensemble solide de sensations et d'images.
Le trio messin, notamment composé de Nicolas Tochet (Zéro Degré) à la basse, se singularise par une rage tantôt latente ("noircissez") tantôt trop forte pour être contenue. En évitant les clichés inhérents à leur formation classique (guitare-basse-batterie), grâce à des crescendos surprenants mais aussi à l'ajout de samples ("sans effets secondaires") et d'une groovebox très percutants, Melatonine libère de vieux démons qui viennent ensuite hanter l'auditeur.
Les émotions, les images sont, bien entendu, totalement subjectives. "Les environnements principaux" semble inépuisable à ce niveau là. Chaque écoute procure des impressions nouvelles, laisse entrevoir de nouvelles perspectives. L'enivrant et le frissonant "elle est lentement" opère suivant un mécanisme bien huilé: de l'hypnose pour commencer, la perspective d'un paradis sonore ensuite, une montée en puissance exceptionnelle pour finir.
La cohérence du son (que l'on doit notamment à Gille Deles de Lunt), et, plus précisément, l'équilibre entre les instruments, fait que Mélatonine trouve sa propre place, son post-rock, sa voie. Lorsqu'on écoute "page 1" ou "here novus" à fort volume, un tourbillon de folie nous envahit, le chaos (K.O) est à porter de main, la rage de Mélatonine nous est transmise. Ce deuxième album porte le sceau de Unique Records, un indéniable gage de qualité. Il porte aussi la marque des albums qui restent et qui bâtissent les lignes d'une playlist idéale.
FunkyRate : 8/10
Quentin Dève
En plus d'être une amine biogène présente dans l'epiphyse, où elle exerce le rôle d'hormone (on en apprend tous les jours!), mélatonine est aussi le nom d'un groupe. Après la diffusion d'une démo puis d'un album, voici donc le nouvel enregistrement de Melatonine, "les environnements principaux" qui contient onze perles pour une durée totale de 65 mns et qui sortira en juin sur le label toulousain Unique Records. Sur ce disque, le trio (batterie , gutiare, basse) originaire de metz, nous propose un post rock rock progressif instrumental chargé d'emotions, faisant passer l'auditeur de la relaxation à la tension par le biais de fines montées , le tout orné d'electroniques (synthés, groovebox). On pense à Sweep the lag Johnny pour la mise en place et leur côté rock'n' roll, aux passages posés de thereisalightthatnevergoesout pour les instants qui "rentrent dedans" ou bien encore, à certains moments, à Sibyl Vane pour les ambiances et les harmonies.
En espérant une tournéee prochaine et donc de les voir jouer par chez nous, je vous conseille fortement l'ecoute de ce disque car il vaut plus d'un détour.
Après une introduction quasi médicale des plus judicieuse, on entre dans le vif du sujet avec l’énergique ‘Page 1’. Second album pour le trio Mélatonine ; formation post-rock (pour aller un peu rapidement à l’essentiel) basée dans le nord-est de la France. Une situation géographique qui ne semble en rien altérer leurs compositions ; tant celles-ci sonnent universelles. Il n’est pas faux de dire que Mélatonine pourrait être un peu considéré comme un cousin de nos voisins anglais de Mogwaï dont ils apprécient d’ailleurs les travaux. Longues plages instrumentales soufflant le chaud et le froid et en constant développement, crescendo du calme à l’agitation ; de la douceur à une certaine fureur. Le troisième titre ‘Sietsman’ est à placer très haut de par sa force mélodique et sa solide structure qui dégage un subtil mélange de détermination et d’une certaine fragilité. Une recette souvent employée par Mélatonine que ce soit sur l’auto-produit ‘Mélatonine’ en 2001 ou sur ce nouvel album sortie par l’indépendant Unique Records. Certains morceaux sont de grandes réussites ; on citera ‘La Veille’, ‘Pi A’ ou encore ‘Here Novus’, grandiose conclusion de ‘Les Environnements Principaux’, superbement sombre, triste et mystérieux à la terminaison furieuse. Mélatonine nous propose un second album riche et inspiré, prometteur d’un avenir créatif des plus excitant. On attend impatiemment la suite.
LEO
Si je vous dis que Melatonine (et je vous fait pas le coup du médicament) est un groupe de rock instrumental, et français par dessus le marché, vous risquez de partir en courant en hurlant à la mort et on ne serait pas mieux avancé. Bon je vais vous expliquer rapidement en quoi ce disque mérite une écoute attentive voire une bonne place dans votre discothèque. Premier argument et de choix s’il vous plaît, Melatonine a tout compris au post rock! L’histoire ne nous dit pas si nos trois messins ont bouffé du disque à gogo pendant leur adolescence. En tout cas, on retrouve sur ce deuxième album, "Les environnements principaux", le meilleur des maîtres de la discipline, des ambiances brumeuses à la Mogwai aux montées baroques de GBYE en passant par les trouvailles électro de Tortoise…Excusez du peu! Donc vous l’aurez compris, pour le prix d’une galette, vous vous retrouvez avec une ‘constellation’ d’univers et une sacré propédeutique à ce mouvement qu’est le post rock et plus largement la musique instrumentale.
D’autre part, et cela constituera un deuxième argument recevable, si nos trois messins aiment prendre leur temps pour créer des atmosphères musicales entre chien et loup, les morceaux sont relativement courts et passent avec une certaine fluidité de moments calmes à des explosions bruitistes. Bref pour les non érudits, Mélatonine ne fait pas une musique chiante et l’auditeur y trouvera rapidement son compte.
Cependant, les esprits chagrins ou exigeants trouveront à redire quant à l’originalité de cet effort. Mélatoline ne transcende pas le genre et c’est «sans effets secondaire» qu’on peut écouter ce bon disque.
bootsie willy
La mélatonine, hormone sécrétée par le cerveau, a des effets multiples et encore mal connus sur l'organisme. La musique de Mélatonine, sécrétée par un trio basse/batterie/guitare, grâce à des ambiances variées, parvient à un résultat similaire. Les Environnements Principaux constitue le troisième album du groupe. Distribué en France par La Baleine, il sort en avril 2003 sur le label toulousain Unique Records et approfondit le travail amorcé sur le deuxième disque. Par des arrangements subtils, sons électroniques et sections instrumentales cohabitent harmonieusement; ce qui, dans le monde du rock actuel, est suffisamment rare pour être remarqué. De trop nombreux groupes -grisés par l'apparition de nouvelles technologies et de nouveaux sons- se sont fourvoyés puis perdus dans les méandres de la musiques électronique en perdant leur spontanéité initiale. Tel n'est pas le cas de Mélatonine. Ce combo a su brasser des influences extérieures variées (de Godspeed You Black Emperor à Mogwai en passant par Sonic Youth) et un style personnel déjà suffisamment affirmé nous proposant ainsi un album plein d'originalité. Considéré tout d'abord comme 'l'un des nombreux enfants illégitimes du mouvement post-rock', Mélatonine s'amuse progressivement à brouiller les pistes pour emprunter une voie plus personnelle, nous conduisant vers des paysages musicaux tantôt calmes et mélancoliques que l'on survole grâce à des sons aériens, tantôt plus torturés que l'on suit sur des crescendos épurés, tendus, hypnotiques, à l'agressivité longtemps contenue. Sur cette voie semée d'embuches, Mélatonine file bon train et construit patiemment un espace sonore à géométrie variable que l'on souhaite voir encore s'agrandir et s'affirmer. En ces temps difficiles, la Mélatonine se consomme sans modération.
Les environnements principaux est la preuve (s'il en fallait encore une) que les expérimentations dans le rock français peuvent donner de bien belles pépites. Un sentiment de grande liberté émane de cet album de post-rock brut qui oscille régulièrement entre musique lancinante et envolées électriques tendues qui ne déplairaient pas à Mogwai. Cette dynamique, en soi assez emblématique du post-rock, retrouve cependant une fraîcheur agréable sur l'album de Melatonine, qui fait varier de façon brillante les climats, pour un résultat qui évite l'écueil du prévisible. La subtilité de construction des morceaux évite ainsi une linéarité bien souvent source d'ennui.
En outre, la musique de Melatonine bénéficie des atouts d'une instrumentation élargie autour du sacro-saint guitare-basse-batterie. Des claviers, boîtes à rythmes, synthés vintage apportent ainsi une petite touche électronique des plus appréciables, qui orne de façon discrète mais subtile les ambiances musicales ombrageuses du groupe. Cet album qui trouve un équilibre parfaitement maîtrisé entre (faux) calme et tempête sonore saura plaire aux amateurs du genre.
Les bienfaits de la melatonine sur l'organisme sont vantés en ouverture. Je ne peux que vous conseiller de goûter à cette melatonine là: effet positif garanti.
Imogen
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