king kong was a cat | king kong was a cat (UR18 , 2007) |
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clip video de "Do you mind?" par David Myriam |
Ce projet electro-rock du guitariste de Melatonine est un concentré de rythmiques efficaces sur fond de samples issus des classiques des vieux films d’horreur du cinéma. Un mélange original et détonnant pour danser dans son salon devant son home-cinéma.
Pour finir voici quelques minutes du premier album de King Kong Was a Cat formation électro pop kitch et répétitive, influencée autant par les musiques de films easy listenning que par la pop de Kraftwerk, le hip-hop . Sur une rythmique simpliste, ses nappes de synthé vintages "interludées" par des voix cinématographiques, d'insidieuses mélodies se mettent en marche, captivent notre subconscient et piègent notre mémoire auditive de ballades naïves et séduisantes.
Eric SERVA
Echappé de Melatonine, Mathieu Lozinguez a abandonné les guitares et le post rock, pour une musique plus électronique. Mais pourquoi ce nom ? Car comme tout le monde le sait King Kong est un canard et non un chat ? Pourquoi Rats pourrait faire entamer à un paraplégique une danse tribale ? Pourquoi Nova est-il si super ? Pourquoi Dress avance avec un boulet aux pieds tel un fantôme faisant claquer des dents 3D ? Pourquoi do you mind ? ne serait elle pas la musique de la cérémonie d'ouverture des prochaines olympiades robotiques sur l'ile clone de Sumatra ? Pourquoi le spoutnik na pas emporté à son bord système 21 plutôt que son bip bip ridicule ? Pourquoi King K a autant de chance finir sa carrière au fond d'un labyrinthe que j'ai de chance de répondre à cette question (attention la folie gagne) ? Pourquoi Poc fait aussi fort poc ? A ces questions peut être aucune réponse, mais certainement des angles à adopter pour ne pas négliger cette symbiose entre autre chose, Aphex Twin et Board Of Canada, le tout lié par des virgules cinématographiques qui pourraient réjouir les cinéphiles de Miramax. King Kong Was A Cat est une grande question posée à nous…pouvons-nous résister à un chat qui monte l'empire state building avec un concombre dans la bouche. Enorme.
GdO
Derrière ce nom surréaliste, se cache Mathieu Lozinguez, le guitariste des post-rockeurs noiseux de Mélatonine. Avec ce projet solo, changement d’ambiance. Imaginez un univers de sampler, de groovebox, de synthés) de la part de quelqu’un qui a dû être bercer par la coldwave mais qui depuis à trouver en Autechre une autre manière de produire des sons et en DJ Shadow ou Boards of Canada (IG) une autre manière de les agencer. Sur ce terrain, King Kong was a Cat ressemble carrément à Laudanum, un autre électronicien (à la base guitariste) qui arrive à créer des ambiances oppressantes ou plus ambivalentes (la sérénade synthétique Nova, l’arabisant technoïde Mouskarum) sans guitares ou presque. Dress semble reprendre la nappe inaugurale de A Forest de Cure, tout en la malaxant dans tous les sens. King K. pourrait être un remix électronique possible à un titre de NIN. L’important chez KKWAC est souvent le son en soi, celui qui crée des climats illico presto. Pas besoin dès lors de modernité et une simple scie musicale (Systeme 21) et un orgue de Dracula (Believe me) feront très bien l’affaire. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’avec beaucoup de second degrés, le Messin sample des dialogues de vieux films d’épouvantes, terrains alors propices à l’expérimentation sonore (Rats, believe me). Et comme une surprise n’arrive seul, KKWAC arrive même à nous émouvoir avec mélodica et guitare acoustique sur Do you mind. Plus que recommandable.
Denis Zorgniotti.
Tous ceux qui aiment aller se foutre la pétoche devant un bon film d’horreur le savent : dans ce genre de production, l’ambiance sonore est très importante, que ce soit par la musique ou les bruits. Par un effet boomerang, Mathieu Lozinguez, guitariste du groupe post-rock Melatonine, et à la tête de ce projet, incorpore des extraits de vieux films d’horreur à sa musique. Maniant à la fois les machines et les instruments traditionnels du rock, Lozinguez invente de petites B.O. à vous glacer le sang. Le formidable "Believe me" et son orgue pour enterrement ne doit pas s’écouter tard le soir, sous peine de faire des cauchemars... Ils ne sont pas nombreux les Français à pouvoir prétendre jouer jeu égal avec le démoniaque Aphex Twin, c’est à dire à pratiquer une musique froide et mélodieuse, robotique mais vibrante... mais il faut bien reconnaître que Mathieu Lozinguez est de ceux-là.
Jean-Marc Grosdemouge
Alors que Melatonine sort prochainement un nouvel album, "Décembre est un samedi", leur guitariste Mathieu Lozinguez s'amuse en solo sur des machines et sort "King Kong Was a Cat", réjouissant projet électro qui fait feu de tout son. Il troque donc ses guitares contre des samplers et autres grooveboxes empruntés aux années 90, et sort cet album certes pas très novateur, mais absolument enthousiasmant. Pourtant le passéisme affiché était risqué : dialogues de vieux films d'horreur, groove emprunté à Warp (mais plus dans son versant lounge qu'expérimental – pourtant on préférera toujours Squarepusher à Boards of Canada) ; bref, on a un peu l'impression de se retrouver confronté à un projet nostalgique des années 95, avec une bonne dose de kitsch série Z pour pimenter le tout.
Malgré tout, les morceaux fonctionnent à merveille, et entretiennent une dynamique vivace sans chercher l'expérimentation ou l'originalité à tout prix, si ce n'est dans ses aspects les plus folkloriques (justement, les voix enregistrées, mais aussi une scie musicale, des synthés sortis de chez Nintendo, etc.). Et l'album se réécoute à l'envi, alimentant un mid-tempo pêchu qui me rappelle le "Act I" de Sporto Kantes : un groove efficace augmenté de ces petits plus qui contournent la banalité, et donnent un goût de reviens-y à l'ensemble. On appréciera particulièrement la densité rythmique de "Rats" ou l'équilibre instable des instruments sur "Poc".
Bref, l'album de ce gros chat pas lourdingue, malgré les apparences, doit plus à son inventivité intrinsèque qu'à ses attributs formels. Miaoooou !
David Dufeu
Echappé solo de Mélatonine (pas les ados attardés qui jouent à Good Charlotte mais les post rockeux nancéens), Mathieu Lozinguez tente avec ce KKWAC de prendre le contre-pied sur le post rock de son groupe.
Au revoir les guitares tranchantes, les longues plages planantes et mélancoliques et les envolées sonores surpuissantes.
Bonjour les bidouilles électro, les boucles et les ambiances entre BO et BD (toujours aussi noires en revanche que chez Mélatonine). Ce côté film noir, voire comics est d'ailleurs entretenu par l'insertion entre les morceaux de dialogues et même d'extraits de comédies musicales "à l'ancienne" (voix nasillardes à l'appui) à la fin de "Rats" donnant tout au long de l'album une vraie cohérence de bande originale de film.
Toujours aussi hypnotiques, les morceaux s'élaborent autour de rythmiques électroniques aux airs et aux rythmes de pistons dans une usine de construction à la chaine. Tsss, psssschhh, brrrmm encore des évocations du monde de la bd ("System 21"). Viennent alors se greffer dessus des sons synthétiques croisés en d'autres temps du côté de la cold wave, de T21 à Front242 comme sur "King K".
Mais on trouve aussi sur KKWAC un piano, un accordéon et autres instruments traditionnels donnant même parfois l'impression de se retrouver sur un disque de Pascal Comelade ou de Yann Tiersen ("Do you mind") et le mélange, autant le dire tout de suite, est tout à fait réussi.
Exercice de style et mélange des genres donc sont au programme de cette tentative solo et contrairement à beaucoup de "solistes" qui tentent l'aventure hors de leur groupe, Mathieu Lozinguez en profite pour expérimenter, aller plus loin, s'affranchir de ses mécanismes post rock et peut-être ouvrir de nouvelles perspectives à Mélatonine.
On retrouve cependant son goût pour les titres instrumentaux puisque les seules illustrations sonores sont faites de samples de provenances variées."Believe me" et son harmonium finiront de convaincre les plus sceptiques.
Pour les amateurs d'ambiances noires, de musiques un peu tordues et pour ceux qui trouvent que l'album de Zone Libre n'est pas un disque accessible, alors en vérité, sachez-le, King Kong was a cat est à écouter de toute urgence. Il s'agit probablement de la meilleur comédie musicale n'ayant jamais existée. You must "believe me"...
David Didier
Alors que Melatonine sort prochainement un nouvel album, "Décembre est un samedi", leur guitariste Mathieu Lozinguez s'amuse en solo sur des machines et sort "King Kong Was a Cat", réjouissant projet électro qui fait feu de tout son. Il troque donc ses guitares contre des samplers et autres grooveboxes empruntés aux années 90, et sort cet album enthousiasmant. Les comparaisons se découvrent tout au long de l'album notamment par l'usage de dialogues de vieux films d'horreur, groove lapidaire ainsi qu'une bonne dose de kitsch série Z pour pimenter le tout.
Un album qui tient donc à la fois dans l'agitation primate de la jungle et dans l'apparente torpeur féline.
Fantasmagorique sous son soleil noir aux effluves gothiques, le monde du King King devenu chat sombre bien vite dans une dérive pseudo-onirique finalement bien peu aventureuse. Tout en recyclant des idées aperçues, en plus imaginatif, du côté d’Autechre et de Boards of Canada, Mathieu Lozinguez confond clichés électroniques et cinématique à côté de ses pompes, rythmes trop entendus et lignes de basse simplistes. Alors que le disque se veut synthétique des influences post rock et electronica, voir drum’n’bass (à la manière de Third Eye Foundation), de son auteur, il tombe plus souvent qu’à son tour dans des excès grand-guignolesques du plus mauvais aloi, qui rappelleront aux plus anciens le plus mauvais de Genesis.
Fabrice Vanoverberg
C’est rare, mais ça arrive : un vrai désaccord dans l’équipe Octopus ! Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de dire le pour et le contre…
Entraînant, au point d’en faire remuer le popotin en mesure (et de ne pas se soucier d’un éventuel ridicule dans le métro parisien, les écouteurs bien calés sur les oreilles), voilà l’effet qu’aura (sur certains donc) l’album solo du guitariste de Mélatonine. Aucun des 12 titres aux influences électro, rock, hip-hop ou encore jazz n’a à pâlir devant les autres, chacun racontant en quelques cliks’n’cuts, rythmiques engageantes et pointes de mélodica ou scie musicale, une courte histoire, cinématographique à souhait (les divers extraits de bons vieux films d’horreur y participant activement). Des images, c’est le moins qu’on puisse dire, viennent immédiatement à l’esprit à l’écoute de "Punk ", par exemple. La succession fluide de titres plus différents les uns que les autres, on ne veut plus que ça s’arrête. L’excellent "Rats " (paru une première fois sur la compilation anniversaire du label) constituant le tube de cette collection à facettes. Revival ? Oui, et alors ? Quel plaisir parfois de retrouver des sonorités familières remâchées « façon » King Kong déguisé en chat !
Sonia Musnier
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